Lyon a marqué les esprits hier en obtenant sa qualification pour les quarts de finale de la Ligue des Champions sur un score fleuve (7-2). Les parutions de ce matin reviennent sur le festival de Wiltord et des siens (d'Essien).

Les quotidiens manquent des superlatifs

L'Olympique Lyonnais a passé le champion d'Allemagne «à la moulinette» , comme le titre L'Equipe. «Irrésistible» , l'équipe de Paul Le Guen a offert un «feu d'artifice offensif» à son public. Qui le lui a bien rendu : une «ambiance magnifique» brûlait Gerland hier soir. Le quotidien s'amuse d'une qualification si facilement obtenue : «Il y a des manières plus discrètes d'entrer en quart de finale !» Le journal ne trouve plus les mots pour qualifier la prestation de Michael Essien : sa «confiance» et sa «technique» ont écoeuré les adversaires allemands de l'OL. Le Ghanéen, qui récolte un 8 sur 10, «dispute à Wiltord le titre de roi de la soirée.» Au final, c'est l'attaquant qui l'emporte d'une courte tête, avec 8,5. Mais l'important n'est pas là : hier, la performance lyonnaise, c'était «du grand art.»

«L'ogre lyonnais écrase le Werder de Brême» , titre Le Monde, impressionné par la «véritable correction» infligée au champion d'Allemagne par les hommes de Paul Le Guen. Le journal regrette seulement que l'on ait assisté à un match «ouvert» mais «peu intense.» La faute à Sylvain Wiltord, qui a tué tout suspense dès la 8ème minute.

Jetons un coup d'oeil sur la presse régionale. «Lyon au septième ciel» titre Le Parisien. La «leçon de football, de réalisme et d'engagement» livrée par les Gones prouve qu'ils ont «franchi un nouveau palier.» La rencontre d'hier soir est peut-être la victoire dont avait besoin Lyon pour asseoir sa popularité en France : «Il y avait le 8-3 de Monaco l'an passé face à La Corogne, il y aura désormais ce 7-2 lyonnais dans les annales du football français.»

Les Dernières Nouvelles d'Alsace reviennent également sur cette «folle soirée» en consacrant un article aux trois rencontres de haut niveau jouées hier. Le journal dénote «le suspense bien moins présent» à Gerland qu'à Stamford Bridge. Ce ne sont pas les supporters lyonnais qui s'en plaindront...

La presse allemande furieuse

«Le Werder plus que ridicule.» Le quotidien allemand Bild n'est pas tendre avec les coéquipiers de Johan Micoud, mais comment pourrait-il en être autrement ? Les Allemands «espéraient un miracle, ils ont été empaquetés.» Cette défaite «lamentable» , «cruelle» , est «la plus grosse connue par Thomas Schaff en 7 ans à la tête du Werder.» Le journal attribue des notes aux joueurs des deux équipes (dans l'ordre croissant) : Wiltord, Malouda et Essien obtiennent un 1. Les Lyonnais les moins bien notés sont Diarra, Diatta, Berthod et Juninho, crédités d'un 3. Les Brêmois, eux, ont tous 5 ou 6...

Les sites spécialisés voient Lyon parmi les favoris

Le site officiel de l'OL parle d'une «démonstration ébouriffante» , et ne peut s'empêcher de brocarder l'adversaire malheureux des Lyonnais : «Où sont les Champions d'Allemagne ?» Le site insiste également sur le «geste symbolique» de Juninho, qui laisse le jeune Berthod tirer le penalty du 7-2. Cela témoigne du «merveilleux état d'esprit» de cette «remarquable» équipe. Olweb n'oublie pas de remercier ses héros «pour cette démonstration... et ces 27 buts en 8 rencontres.» Lyon, rappelons-le, est la meilleure attaque de la compétition. Un dernier mot sur l'un des héros du match, Michael Essien, qui a «encore pris quelques euros supplémentaires sur le marché des transferts !» Pas sûr que la perspective de se séparer du Ghanéen enchante les supporters de Gerland...

Pour Sport 24, «Lyon écrit son histoire.» Après cette «démonstration» , les hommes de Paul Le Guen «peuvent nourrir les plus grandes ambitions.» Et même si «certains feront la fine bouche sur la qualité de l'opposition» , le Werder de Brême ayant été complètement dépassé par les événements, le constat n'en est pas moins flagrant : «L'OL appartient désormais aux grands d'Europe.»

Football365 rend hommage à ce «Lyon intraitable» qui a proposé à son public «un spectacle de grand standing» couronné par «un score de rêve.» Une avalanche de buts facilitée par «les errements au milieu et en défense» de l'équipe allemande. La défense mise en place par Thomas Schaff «a oublié de se replacer, voire même de se placer.» Le Werder a au moins «le mérite de n'avoir jamais fermé le jeu.»
Au niveau des prestations individuelles, le site retient les «passes lumineuses» de Sidney Govou, crédité d'un 8 sur 10, et le «bonheur retrouvé» de Michael Essien d'évoluer en milieu défensif, son poste de prédilection. L'ancien Bastiais récolte un 8,5 mais c'est bien Sylvain Wiltord, avec un 9, qui est l'homme du match.

«Revenez quand vous voulez !» lance Sport.fr, ravi du spectacle proposé. Les coéquipiers de Juninho se sont offerts une «vraie balade» sur la pelouse de Gerland. Le site remarque enfin que 16 buts ont été inscrits en trois matches de Ligue des Champions hier soir, soit «l'équivalent d'une journée entière de notre chère Ligue 1.»

La presse n'a pas de mal à analyser le festival lyonnais. Ceux-ci étaient supérieurs dans tous les domaines à leurs adversaires. Mais en quarts de finale, quel que soit l'adversaire des Gones, ce sera sûrement une autre paire de manche...