![]() Perrier-Doumbé, un Lion ambitieux
Formé au club, Jean-Noël Perrier-Doumbé est resté fidèle cet été à son club mais ambitionnait plus de temps de jeu. Les malheurs de Jaurès ont donné ce temps à l'ambitieux Camerounais qui souhaite maintenant garder sa place dans le couloir gauche bourguignon. Portrait. Orphelin de son père à 18 ans En fin de saison dernière on évoquait pour le jeune remplaçant Perrier-Doumbé un transfert vers un club qui lui ferait plus confiance que l'AJ Auxerre. Finalement, il est resté et ne s'en plaindra pas. Manquant de temps de jeu pour s'exprimer, barré par Jaurès, Jean-Joël Perrier-Doumbé a pourtant persévéré et son courage s'est trouvé récompensé puisque la blessure de Jaurès lui a offert les titularisations dont il rêvait. Mais avant cela, le latéral gauche n'a pas connu la vie en rose. Venu au monde dans le 18ème arrondissement de Paris en septembre 1978, il a en fait grandi dans la Nièvre avec ses parents et ses grands-parents. D'origine camerounaise, son père lui transmet des connaissances sur ce pays d'origine qui aura une grande importance plus tard. A 13 ans, il est obligé de quitter sa région et déménage à Auxerre. Là-bas, il poursuit ses études tout en fréquentant le centre sportif de la ville. Dans celui-ci, il apprend les rudiments du football jusqu'à 17 ans. L'année suivante marque un tournant dans la vie de ce jeune adolescent, jusque-là couvé: son père décède. Un évènement qui modifie radicalement la donne familiale puisque Jean-Joël est propulsé, comme il le dit si bien, face à «la réalité de la vie et aux responsabilités en tant qu'aîné de la famille.» emplacement publicitaire Un pompier de service toujours présent C'est là qu'il décide de se rapprocher de ses origines africaines. Il attendra cependant l'année 2000 pour poser le pied au Cameroun et franchir une étape dans cet amour qu'il voue depuis très jeune à la terre de son père. D'après sa cousine: «Jean-Joël a toujours souhaité porter les couleurs du Cameroun et pas celles de la France. Il a fait son choix seul, sans en parler à la famille. D'ailleurs, dès l’enfance, il avait refusé d'avoir la nationalité française». A Auxerre, il progresse régulièrement sous l'oeil attentif de Guy Roux. Abile des deux pieds, il peut évoluer aussi facilement à gauche qu'à droite mais la présence de Yoann Radet à droite bouche largement l'horizon de ce côté-là. A gauche, Jean-Sébastien Jaurès est un peu moins installé mais reste une valeur sûre qui pousse le plus souvent Perrier-Doumbé sur le banc. Ainsi, de 1999 à 2002, en trois saisons, il ne dispute que quinze matches et s'exerce souvent avec la réserve. Pompier de service, il a quand même la confiance de Roux lors des blessures, des suspensions et des -rares- baisses de régime des titulaires dans les couloirs. En 2002, Perrier-Doumbé parvient tout de même à s'imposer plus que les saisons précédentes et taquine Jaurès pour une place dans le onze de départ. Si son nombre de matches reste relativement faible, il peut se targuer d'avoir toujours répondu présent lors des sollicitations de son coach. Une présence qui n'a pas échappé à Winfried Schaefer, le sélectionneur des Lions camerounais. Appelé par celui-ci, le latéral connait son premier match sous le maillot jaune et vert contre la Côte d'Ivoire en février 2003. Il réalise ainsi un rêve, celui de représenter sa nation. Mis en confiance par l'entraîneur allemand, il s'éclate avec les Song, Geremi et autres Eto'o qui composent son équipe nationale. La mort de Foé lui apprend l'audace Avec ceux-ci, il parviendra même à se faire découvrir du grand public, en particulier lors la Coupe des Confédérations qui se déroulait... en France. Titulaire contre la Turquie (1-0) puis contre le Brésil (1-0), il épate par sa rigueur, son courage et son abnégation. L'aventure aurait pû être merveilleuse (même si elle reste pour lui «un des moments forts de sa jeune carrière») mais elle fût entachée par la tragique mort de Marc-Vivien Foé contre la Colombie. «L’épreuve reste difficile à avaler, se rappelle Pierre-Joël. La mort d’un homme, d’un coéquipier, d’un frère est dure à accepter.» Aussi douloureuse fut-elle, cette mort enseigna quand même des choses: «Avec la mort de Marc-Vivien on se rend compte qu’on peut partir très vite sans avoir tout connu. Alors c’est difficile d’être patient et d’attendre encore une titularisation dans ce club, le seul de ma carrière, quand tu sais que tout peut basculer très vite.» Très respectueux de ceux qui l'entourent, Perrier-Doumbé s'est pourtant refusé, cet été, à réclamer quelque statut que ce soit, mais, déjà, pointait un peu d'audace quand on lui parlait de sa situation. «Une ambition de plus en plus grande» selon l'intéressé. «L’an dernier je n’ai joué qu’une quinzaine de matches, regrette-t-il. J’ai de plus en plus de mal à me contenter d’être remplaçant en attendant la blessure d’un coéquipier. J’aimerais jouer une saison pleine pour voir réellement où sont mes limites, et juger si je suis capable de tenir le rythme d’un championnat.» Cette saison, après que Guy Roux lui ait fait part de sa confiance, Perrier-Doumbé est resté et a profité de la longue blessure de Jaurès pour lui opposer une vraie concurrence. Avec déjà huit matches (sept pour Jaurès), il a eu l'occasion dont il rêvait pour s'imposer sur ce côté gauche qu'il affectionne (malgré le fait qu'il soit droitier). «Quand tu as la confiance de l’entraîneur, tu joues plus libéré, à ta juste valeur» conclut-il... Convaincu par Guy Rux de rester cette saison, Jean-Noël Perrier-Doumbé a profité de la Coupe des Confédérations et des forfaits de Jaurès pour montrer ses qualités de défenseur. A 25 ans, il entend maintenant s'imposer et profiter de la vie avec l'AJA et le Cameroun, avec lequel il disputera bientôt la Coupe d'Afrique des Nations.
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