La défaite face à Galatasaray en Coupe de l'UEFA a laissé des traces dans les esprits bordelais. Déçu par les derniers résultats de son équipe, Laurent Blanc affirme ne plus être concerné par la course au titre. L'entraîneur girondin attend simplement une réaction d'orgueil de la part de ses joueurs, qu'il qualifie «d'enfants gâtés» .

Le 17 janvier dernier, Bordeaux était deuxième à un petit point de Lyon. Aujourd'hui, les Girondins pointent à la cinquième place du classement, à huit longueurs du club septuple champion de France. En un peu plus d'un mois, les Marine et Blanc ont fait une sérieuse dégringolade et Laurent Blanc ne s'est pas fait prier pour le signifier à ses joueurs. Avant de recevoir le FC Lorient ce dimanche, à l'occasion de la 26e journée de Ligue 1, l'entraîneur bordelais a fait part à ses troupes de sa déception. D'autant que la défaite face à Galatasaray en milieu de semaine (4-3), et l'élimination de la Coupe de l'UEFA qui en a résulté, lui a porté un sérieux coup au moral.

«La course au titre, ce n'est pas pour nous»

«J'ai dit aux joueurs des choses simples en partant d'un constat : Bordeaux était deuxième le 17 janvier. Aujourd'hui, il est cinquième, et éliminé de la Coupe de l'UEFA, rappelle Laurent Blanc. Lyon, Marseille ou Rennes ont connu des passages à vide cette saison. Le propre de toutes ces périodes est de se terminer. Bordeaux doit y arriver tout de suite et durablement. Je ne veux pas de rechute. L'objectif, c'est 14 victoires en 14 matchs d'ici à la fin de la saison. Pour y parvenir, il faut revenir à plus de solidarité, d'humilité, de confiance et de réalisme. A force de leur dire qu'ils étaient formidables, les joueurs ont fini par le croire.»

«Ils se sont dispersés en discutant avec l'arbitre, en mettant des coups, poursuit l'entraîneur bordelais. Bref, ils se sont comportés en enfants gâtés. Il vaut mieux pour eux qu'ils aient été réceptifs.» Aujourd'hui, Blanc attend simplement une réaction d'orgueil de la part de ses joueurs. Car il estime que les Girondins n'ont plus les moyens de se mêler à la course au titre. «Lorsque je dis qu'on doit viser les cinq premières places, ce n'est pas un manque d'ambition, se justifie le champion du monde 98. C'est la réalité. Si on lance des défis trop élevés, on n'arrive pas à les relever. La course au titre, ce n'est pas pour nous.» Face à Lorient ce dimanche, Bordeaux tentera de se débarrasser de ce goût de bouchon qui commence à devenir tenace.