Michel Platini a été réélu ce mardi à la tête de l'UEFA pour un second mandat de quatre ans. De passage à Paris, le président de l'instance européenne a fixé le cap : la lutte contre la violence et contre la corruption, l'Euro 2012, le poids des sélections face aux clubs, la parité, l'arbitrage à cinq…

Michel Platini est reparti pour un cycle de quatre ans.

Seul candidat à sa succession, le président de l'UEFA Michel Platini a logiquement été réélu ce mardi. L'ancien capitaine de l'équipe de France a fixé le cap de son deuxième mandat depuis le Grand Palais à Paris, devant le congrès de l'instance européenne. Deux points essentiels à son programme : la lutte contre «deux fléaux : la violence et la question des paris» sportifs.

«Chaque pays doit se doter d'un procureur pour s'occuper de la corruption. (…) Si l'UEFA et la FIFA avancent main dans la main et si les politiques nous aident, ce projet a de grandes chances d'aboutir», a-t-il avancé. Mais la lutte contre la corruption ne sera pas sa seule préoccupation.

Redonner du poids aux sélections face aux clubs

Côté terrains, l'Euro 2012 sera bien entendu l'un des évènements majeurs de son second mandat. Alors que l'inquiétude grandit en raison du retard pris sur plusieurs stades en Ukraine, Platini se montre confiant. «Pour l'Euro 2012, nous irons jusqu'au bout, je vous le promets». Tout devrait donc être prêt à temps. Mais la compétition revêt un autre enjeu, celui de l'équilibre entre les équipes nationales et les clubs.

Pour ne plus entendre dans la bouche de certains acteurs du football que la Ligue des Champions est plus importante que l'Euro ou la Coupe du monde, Platini souhaite en effet revaloriser les compétitions internationales. «Il faut avoir une réflexion pour promouvoir davantage le foot des équipes nationales» et leur redonner du poids face aux clubs.

La parité au programme, pas la vidéo

Autre combat avancé par Platini, celui de la vidéo. Non, c'est une blague… Le président de l'UEFA y est farouchement opposé et maintient sa préférence pour un arbitrage à cinq. La parité au sein des instances lui tient en revanche à coeur. L'ancien capitaine des Bleus souhaite faire «exploser le plafond de verre qui empêche les femmes d'atteindre les postes à responsabilités de nos organisations», s'est-il positionné. Et qui sait, une femme lui succèdera peut-être dans quatre ans, au terme de son second mandat. Mais le chemin semble encore très long…