Le jour de ses 39 ans, Juninho a décidé de raccrocher les crampons. Véritable symbole du triomphe de l'Olympique Lyonnais au début des années 2000, le Brésilien est notamment connu pour être l'un des meilleurs, sinon le meilleur, tireur de coup franc au monde. Ils sont nombreux à se rappeler de sa qualité de frappe.

La concentration de Juninho avant de tirer un coup franc

Début janvier, Juninho avait décidé de prolonger son contrat de six mois avec Vasco de Gama. Finalement, le milieu de terrain brésilien, qui avait repris l'entraînement après deux mois d'absence liés à une blessure, n'a pas réussi à retrouver son niveau physique et a décidé de raccrocher les crampons. «Nous avons discuté, et il a décidé d'arrêter sa carrière. Lundi prochain, il donnera une conférence de presse pour prendre congé du Vasco en tant que joueur» , a déclaré son président Roberto Dinamite.

Une décision prise ce jeudi, jour de ses 39 ans. L'occasion de revenir sur la carrière d'un véritable spécialiste du coup franc. Né à Recife, Juninho a débuté sa carrière professionnelle à Sport Recife (22 buts en 100 matchs) en 1992 avant de rejoindre Vasco de Gama (60 buts en 300 matchs) en 1995. En 2001, il quitte le Brésil pour débuter sa carrière européenne à l'Olympique Lyonnais. C'est en France qu'il deviendra connu mondialement pour son talent de tireur de coup franc hors norme.

44 buts sur coups francs avec l'OL !

Sous les couleurs de l'OL (2001-2009), Juninho a inscrit 100 buts en 350 matchs, dont 44 sur coups francs ! Chargé de travailler avec l'Auriverde à l'entraînement, Rémy Vercoutre se souvient encore des séances difficiles. «J'ai reçu les frappes de Juninho. J'en ai pris des milliers. Il y avait 30-40 coups francs par séance et il en cadrait 90%. Et la plupart du temps, quand c'était cadré, c'était but» , a confié le gardien lyonnais dans Intérieur Sport.

Un bourreau de travail

Une précision chirurgicale acquise grâce à un important travail. Le talent seul ne suffit pas. «A cette époque, les clubs ne jouaient pas tous avec les mêmes ballons. Juni a fait acheter au club tous les différents ballons des clubs dans lesquels on allait jouer en déplacement. Toute la semaine, il s'habituait au nouveau ballon avec lequel il allait jouer le week-end» , se rappelle Vercoutre. Pour le portier des Gones, les coups francs de Juninho étaient devenus une «attraction dans le match» . On pouvait en effet s'attendre à un but de n'importe où sur le terrain...

«Les défenseurs adverses devaient faire attention à ne pas faire faute à 20 mètres car il y avait danger, à 25 mètres et 35 mètres il y avait danger aussi !» , souligne Bernard Lacombe. Une véritable arme sur laquelle Lyon a pu compter pour s'offrir ses sept titres consécutifs de champion de France. Juninho est ensuite parti à Al Gharrafa jusqu'en 2011 où il a inscrit 25 buts en 66 rencontres, avant de retourner au Vasco de Gama pendant une saison avec 18 buts en 75 matchs.

T. Henry - «le meilleur tireur de l'histoire»

Durant la saison 2012-2013, l'ancien Lyonnais dispute 12 rencontres de MLS sous les couleurs des New York Red Bulls où il inscrit un but. L'occasion d'évoluer aux côtés de Thierry Henry. «Ce qu'il fait, c'est n'importe quoi. Ce n'est pas normal. Pour moi, c'est le meilleur tireur de coups francs de l'histoire. Et de loin !» , lâche l'ancien international tricolore. Une nouvelle fois de retour au Vasco de Gama en 2013, Juninho y a donc disputé sa dernière saison avec 2 buts en 14 matchs. Qui lui succédera au titre de meilleur tireur de coup franc au monde ?

Juninho raconte ses plus beaux coups francs, les anecdotes de Vercoutre, Henry, Le Guen, Houiller... (Extrait d'Intérieur Sport)

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Compilation des 75 coups francs marqués par Juninho entre 1994 et 2012

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