Rennes : Létang sort du silence
Une semaine après son départ de Rennes, Olivier Létang prend la parole. L'ex-président du Stade Rennais défend son bilan en Bretagne.
Le 7 février dernier, le Stade Rennais provoquait un sacré séisme dans l'Hexagone en annonçant le départ de son président Olivier Létang. Un changement étonnant en plein milieu de saison alors que le club breton réalise un très bel exercice et occupe la 3e place au classement de la Ligue 1. Une semaine plus tard, l'ex-dirigeant rennais prend la parole.
O. Létang - «j'ai été surpris»
Létang s'exprime pour la première fois sur son départ dans une interview accordée à Ouest-France. L'occasion de faire part de sa stupéfaction concernant cette décision. «J'ai été surpris, reconnaît-il dans les colonnes du quotidien régional. Le Stade Rennais ne s'est jamais porté aussi bien sportivement, financièrement et d'un point de vue populaire.»
«En 27 mois, au-delà du parcours sportif, nous avons battu tous les records en termes d'affluence au Roazhon Park, de revenus billetterie, sponsoring, merchandising, de valorisation de l'effectif... Le club est très sain financièrement, respecte les règles du fair-play financier. Tous les indicateurs sont au vert sur et en dehors du terrain» , explique l'homme d'affaires.
Des relations «normalisées» avec Stéphan
Alors que sa relation avec l'entraîneur Julien Stéphan est souvent évoquée comme l'une des raisons de son départ, Létang assure l'avoir toujours soutenu. «Je l'ai nommé à la tête de la première équipe parce que j'étais convaincu de son potentiel, rappelle-t-il. Je l'ai ensuite aidé. Si le club est là où il est sportivement, c'est surtout parce que nous avons pu travailler ensemble, que nous étions complémentaires.»
L'ancien dirigeant du PSG reconnaît qu'il y a pu y avoir «quelques moments d'incompréhension mutuelle» , notamment lors de l'épisode Hatem Ben Arfa en fin de saison dernière, mais il assure que les «relations s'étaient normalisées avec un cadre de travail serein.» Et il dément avoir lancé un ultimatum. «Quand je lis que je lui ai donné un ultimatum de trois matchs, je vous le dis droit dans les yeux, c'est faux» , affirme-t-il. Un ultimatum pourtant évoqué récemment par Stéphan en conférence de presse...
Létang dresse un bilan positif de son recrutement
Enfin, Létang a aussi tenu à défendre son recrutement. «Quel club réussit 100% de ses recrutements ? Cela n'existe pas. (...) Vous me citez des échecs mais on peut aussi parler, sans être exhaustif de Mbaye (Niang), de Clément (Grenier), d'Hatem (Ben Arfa), qui a été précieux dans notre saison passée, de Damien (Da Silva) et de Jérémy (Morel) qui sont arrivés libres» , rappelle le natif du Mans.
«Et Raphinha ? C'est un échec ? Et Edouard (Mendy), acheté 4 millions alors que plusieurs clubs étaient intéressés pour remplacer Tomas Koubek qui a été vendu pour quasiment le double ?» , enchaîne Létang, avant d'évoquer l'arrivée de Steven Nzonzi : «Qui pensait qu'il était possible qu'un champion du monde rejoigne le Stade Rennais dix-huit mois après la finale ? Steven NZonzi a signé à Rennes malgré de multiples offres notamment en Angleterre.» On l'aura compris, Létang quitte Rennes la tête haute.
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