OM : la violente charge d'Eyraud contre Aulas !
Désireux de suspendre définitivement la saison en raison de l'épidémie de coronavirus, Jean-Michel Aulas s'est mis de nombreux acteurs du football français à dos. Le président de l'Olympique Lyonnais a d'ailleurs été chargé de manière virulente par son homologue de l'Olympique de Marseille, Jacques-Henri Eyraud.
Non, le football français n'est finalement pas complètement à l'arrêt. Alors que la LFP a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre la Ligue 1 pour éviter la propagation de l'épidémie du coronavirus, Jean-Michel Aulas est allé plus loin en réclamant la suspension définitive du championnat.
Pour le président de l'Olympique Lyonnais, cet exercice 2019-2020 doit être annulé, et les équipes qualifiées pour la Ligue des Champions à l'issue de la saison 2018-2019, à savoir le Paris Saint-Germain, Lille, et son OL, retrouveraient ainsi la plus prestigieuse des compétitions européennes. Une position qui a forcément déplu à son homologue de l'Olympique de Marseille, Jacques-Henri Eyraud.
Aulas, le «Líder máximo»
En effet, le dirigeant phocéen n'a que très peu goûté aux déclarations du dirigeant rhodanien. D'une part, car la formation olympienne, actuelle 2e, est bien partie pour retrouver la C1. D'autre part car l'homme de 50 ans juge la sortie d'Aulas inadaptée au contexte actuel. «L'idée même d'exploiter cette épreuve collective à des fins d'intérêt personnel est indécente. Quand la fièvre sera retombée, Jean-Michel Aulas verra l'obscénité de sa proposition opportuniste et reviendra vite aux valeurs qui font de lui un immense dirigeant du football. Dans le football, nous tenons notre Líder máximo, prêt à bondir sur un virus dévastateur pour occulter la saison difficile de son club en L1» , a d'abord lancé Eyraud dans une tribune pour le JDD.
«Nous connaissons la volonté obsessionnelle de Jean-Michel Aulas de défendre l'OL par tous les moyens. Mais la ficelle est cette fois un peu grosse. Est-ce vraiment aimer et respecter le football quand, sans la moindre concertation, on suggère de nier les 28 journées de championnat déjà disputées. 25 200 minutes d'efforts, de joies ou de moments difficiles, 25 200 minutes de partage pour les centaines de joueurs de L1 ayant conduit ce championnat jusqu'ici ?» , s'est interrogé le président marseillais, remonté.
La carte du coronavirus
«Faut-il les dissoudre dans l'égoïsme de celui dont la seule boussole est sa participation à la Ligue des Champions ?» , a surenchéri l'homme de 50 ans, qui a terminé par une formule qui risque de faire grincer des dents Aulas. «Alors, si les joueurs de Lyon n'ont pas encore réussi à se qualifier pour l'épreuve reine, il reste un joker : le coronavirus» , a rajouté Eyraud, qui a demandé de «bien se laver les mains avec la lotion qui détruit les résultats sportifs et efface la vérité du terrain» . Alors que les relations étaient bien plus tendues ces derniers mois entre les deux hommes, difficile de penser qu'Aulas restera muet face à une charge aussi musclée.
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