Médias : dans la tourmente, Ménès sort du silence
En pleine tempête suite aux accusations d'atteinte sexuelle qui le ciblent depuis dimanche et la diffusion du documentaire «Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste», le chroniqueur de Canal+, Pierre Ménès, a donné sa version des faits ce lundi sur le plateau de l'émission TPMP.
Depuis 24h, c'est LE sujet qui alimente toutes les conversations sur les réseaux sociaux. Dimanche, en marge de la diffusion du documentaire «Je ne suis pas une salope, je suis une journaliste», co-réalisé par Marie Portolano, le site Les Jours a révélé que Canal+ a retiré une séquence dans laquelle le consultant de la chaîne cryptée, Pierre Ménès, est accusé d'avoir soulevé la jupe de son ancienne collègue en plein plateau avant de lui attraper les fesses.
L'affaire a fait énormément de bruit et d'autres séquences ont refait surface en mettant en cause le comportement déplacé du chroniqueur. Au cours des dix dernières années, celui-ci a notamment infligé des bisous sur la bouche sans consentement et en direct à ses ex-consoeurs Isabelle Moreau et Francesca Antoniotti.
Un mea culpa et un trou de mémoire...
Alors que la ministre déléguée à la citoyenneté Marlène Schiappa est elle-même intervenue en qualifiant ces images de «profondément choquantes» , le polémiste s'est défendu ce lundi sur le plateau de l'émission TPMP. «C'est horrible pour moi et surtout pour ma femme qui se fait insulter dans des proportions qui dépassent tout ce qu'on peut me reprocher, probablement à juste titre, dans ce documentaire et ses à-côtés. Il y a une déferlante de haine, de menaces de mort, 'rends tes organes', etc… Après, peut-être que je ne l'ai pas volé», a admis le journaliste, qui a fait son mea culpa. «Franchement quelque part, je le mérite un peu. Parce que les images qui passent, même si elles ne sont pas récentes, elles sont, au moment où on parle, choquantes. (…) Je ne peux pas comprendre les insultes et les menaces de mort mais je peux comprendre qu'on me critique de façon même assez violente.»
Concernant le passage retiré au montage, Ménès a assuré que ce choix de C+ n'est pas de son fait, mais l'homme de 57 ans a tout de même tenu à mettre en avant des circonstances atténuantes. «Dans cette séquence, je dis une seule connerie, c'est que le referai. Pourquoi ? Parce que, lorsque Marie m'assène cette histoire de jupe, je suis estomaqué, je ne m'en rappelle plus», jure-t-il. «Mais maintenant, je sais pourquoi : parce que les faits remontent au 28 août 2016, le jour de ma dernière émission avant que je tombe malade et que je disparaisse des écrans pendant 7 mois. Je pense que ce soir-là je n'étais pas dans mon état normal, (…) j'avais le masque de la mort sur moi.»
P. Ménès – «on ne me reprendra plus jamais à faire ça»
Pour Ménès, son comportement ne posait pas forcément problème à l'époque. Mais, dans le contexte actuel, avec par exemple le Mouvement #MeToo, le consultant conçoit que son attitude puisse choquer. «Tout ce qu'on me reproche, comme le baiser à Moreau, je ne referai plus ça aujourd'hui. Le monde a changé. On ne peut plus rien faire. Mais ce que je maintiens, c'est qu'un mec et une fille c'est pareil. Ne pas chambrer c'est insupportable», a tout de même plaidé le journaliste tout en jurant qu'on ne le «reprendra plus jamais à faire des choses comme ça…»
VIDEO : la séquence sur Pierre Ménès retirée par Canal+
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