OM-OL : Textor-Letexier, les coulisses d'un imbroglio
Lyon souhaitait-il jouer contre Marseille dimanche malgré les incidents survenus en marge de la rencontre ? Le propriétaire de l'OL, John Textor, a certifié que ses joueurs étaient prêts à disputer le match. Une version contredite par l'arbitre de la rencontre François Letexier, ainsi que la LFP.
Honteux. Voilà comment décrire les évènements survenus dimanche soir en marge de la rencontre entre Marseille et Lyon. Un match annulé et reporté avant même son coup d'envoi suite au caillassage du bus lyonnais. Il ne pouvait en être autrement alors que l'entraîneur lyonnais Fabio Grosso en est ressorti le visage ensanglanté avant de se faire poser 12 points de suture.
Textor assure que l'OL voulait jouer
Pourtant, le propriétaire de l'OL John Textor a, dans un premier temps, assuré que son équipe voulait jouer la rencontre, alors que l'arbitre François Letexier avait indiqué le contraire quelques minutes plus tôt. «Si l'on a demandé à annuler le match ? Non. (…) Notre équipe a décidé de jouer. Je suis fier du capitaine, c'était très émouvant. (...) La décision ne dépendait pas de nous» , a assuré l'homme d'affaires américain. Ce dernier n'était pas présent physiquement dans la salle de réunion de crise. C'est peut-être la raison pour laquelle sa version diffère de celle de l'arbitre, mais aussi de la Ligue de football professionnel (LFP).
Dans un communiqué, la LFP précisait bien que «l'Olympique Lyonnais a fait connaître son opposition à prendre part à la rencontre compte tenu des circonstances» . Une version confirmée une nouvelle fois par M. Letexier, un peu plus tard. «Il faut savoir, que lors des réunions de crise, des comptes-rendus sont établis, tous les propos tenus par les différentes parties prenantes ont été retranscrits. Donc ça ne sera pas difficile de pouvoir indiquer que la position de l'OL était clairement de ne pas participer à la rencontre» , a indiqué l'officiel pour Prime Vidéo.
La nouvelle version de Textor
Présent en zone mixte quelques minutes plus tard, Textor a finalement tenu un discours plus nuancé. «Nous avons demandé à jouer. On m'a dit que l'arbitre voulait traiter cette affaire comme si elle s'était passée à l'intérieur du stade et qu'il voulait que l'entraîneur soit évalué médicalement. Cette évaluation médicale déterminerait si nous avions un entraîneur et une équipe pour jouer. C'est à ce moment-là que l'opinion des joueurs a commencé à changer» , a expliqué le dirigeant du club rhodanien.
«L'entraîneur n'était pas en bonne santé dans le vestiaire, son rétablissement était lent, a-t-il poursuivi. Quelques capitaines m'ont pris à part et ont pris une bonne décision. Ils m'ont dit : "Nous nous sommes préparés pour ce match, mais si nous rentrons sur le terrain nous allons jouer avec de la colère, et ce n'est pas comme cela que le football doit être joué". La moitié de nos gars étaient encore en colère. Les deux sont vrais. Nous voulions jouer, mais il est vite apparu qu'il ne fallait pas jouer.» Malheureusement pour les amoureux du ballon rond, les vrais, c'était en effet la bonne décision à prendre.
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