OM-OL : dégoût, honte, cauchemar... La presse européenne outrée par les incidents
Les terribles incidents survenus dimanche soir, ayant empêché la tenue de l'Olympico entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique Lyonnais, ont eu le don de choquer les médias français comme étrangers. Un «cauchemar» , de la «folie» , une «tragédie» … Les mots employés sont très forts.
Des bus caillassés, le visage de Fabio Grosso ensanglanté, un choc annulé, sans oublier des comportements racistes constatés dans le parcage lyonnais… Ce qui devait ressembler à une belle fête du football français et constituer une grosse vitrine pour notre Ligue 1, avec le choc entre l'Olympique de Marseille et l'Olympique Lyonnais devant plus de 65 000 personnes au Vélodrome, s'est finalement transformé en un échec total.
Sans grande surprise, la presse se montre choquée ce lundi. Et cette déception dépasse les frontières de l'Hexagone.
Une soirée de honte et de dégoût…
En France, L'Equipe consacre sa Une au visage touché de Grosso. En accompagnant sa publication du titre «Le dégoût et la honte». Dans le journal, l'éditorialiste Vincent Duluc a poussé une énorme gueulante. «Il faut vraiment être des bas du front, des abrutis de concours, pour estimer qu'il n'y a pas assez de haine dans ce monde, actuellement, et que le football du dimanche soir vaut que le sang coule, même légèrement. Il faut avoir été absent le jour de la distribution de l'intelligence mais, pour la bêtise, n'avoir jamais manqué un jour, pour faire du parcours d'un car de joueurs de foot le théâtre d'une guérilla urbaine », peut-on lire.
Des mots forts, mais terriblement justes devant un véritable fiasco, d'ailleurs repris par les quotidiens régionaux La Provence et Le Progrès. Le quotidien provençal dénonce notamment le comportement d'irresponsables qui ont gâché un grand moment de football en les qualifiant de «gangrène», quand le média lyonnais s'indigne : «Quelle honte !». Pendant ce temps, le journal Le Parisien parle lui d'«un soir de cauchemar pour le foot français» .
La presse étrangère n'en revient pas
Ce terrible épisode n'est évidemment pas passé inaperçu à l'étranger, surtout pas la blessure de Grosso. En Angleterre, The Guardian se préoccupe de la santé de l'entraîneur italien de l'OL et de son adjoint Raffaele Longo, «grièvement blessés au visage après une attaque contre le bus», alors que The Sun rappelle que «les problèmes lors des matchs impliquant Marseille ne sont pas nouveaux» . Même chose aux Pays-Bas, où De Telegraaf parle de «folie du football» et explique que les oppositions entre l'OM et l'OL fournissent toujours «des scènes particulières» , en prenant pour exemples la poupée pendue dans l'enceinte phocéenne à l'encontre de Mathieu Valbuena en 2016 ou le jet d'une bouteille sur Dimitri Payet au Groupama Stadium en 2019.
De son côté, la presse italienne et le Corriere dello Sport parlent d'une «tragédie pour l'image du football français» quand ce «genre d'événements se produit malheureusement fréquemment». La Gazzetta dello Sport y voit aussi de la «folie» et un phénomène «récurrent» sur la Canebière. En Espagne, AS note aussi que cette soirée noire constitue «une nouvelle mauvaise image pour un championnat qui connaît presque tous les mois des incidents extra-sportifs», quand le journaliste de la radio Onda Cero Edu Garcia évoque un «énorme problème avec les ultras» dans l'Hexagone. Pour finir, Marca évoque un «chaos total». Un clair constat se dégage de ce choc des Olympiques : tout le football français a perdu dimanche soir...
Quel est votre sentiment après ces graves incidents ? N'hésitez pas à réagir et à débattre dans la zone «Ajouter un commentaire» …
