Euro 2024 : les gros ratés des éliminatoires
Si les principales nations ont d'ores et déjà validé leur ticket pour l'Euro 2024, certaines vont devoir patienter avant d'être fixées. D'autres sont hors course après un parcours catastrophique.
Le plateau de l'Euro 2024 commence à se dessiner. L'Allemagne, pays hôte, accueillera la France, l'Angleterre, l'Espagne, le Portugal, la Belgique, le Danemark, la Turquie, l'Autriche, la Hongrie, la Slovaquie, l'Écosse ou encore l'Albanie.
Dans les prochaines heures, les Pays-Bas, la Croatie, la Suisse, la Serbie et la Roumanie pourraient en faire de même, alors que le tenant du titre, l'Italie, disputera une finale en Ukraine, lundi, pour valider son ticket. D'autres pourraient avoir ou ont eu moins de chance.
La Pologne sur un fil
C'est notamment le cas de la Pologne. Huitième de finaliste de la Coupe du monde au Qatar en se sortant notamment d'une poule avec l'Argentine, le Mexique et l'Arabie Saoudite, la bande à Robert Lewandowski est passée complètement à côté. Avec leurs deux derniers nuls contre la Moldavie (1-1) et la République tchèque (1-1), les Aigles Blancs, qui ne pourront plus terminer à une des deux premières places du groupe E, mené par l'Albanie, n'ont plus que les barrages pour ne pas rater un premier Euro depuis 2004.
«Nous sommes déçus. Nous avons essayé de résoudre tout ce qui n'avait pas fonctionné dans les autres matchs. Ce sont des matchs compliqués, mais je pense que nous avons vu des progrès. Il ne nous reste plus qu'à nous concentrer sur les barrages pour atteindre l'Euro» , a jugé le buteur du FC Barcelone en zone mixte, jeudi soir. «Il nous a manqué la réussite dans le dernier geste.» Pour se qualifier pour les barrages, la Pologne devra compter sur une qualification directe des Pays-Bas et de la Suisse. A priori largement faisable même si le chemin reste encore long.
La suffisance de la Bosnie
La Bosnie, elle, est assurée de disputer les barrages au printemps. Sa victoire dans le groupe 3 de la Ligue B en Ligue des Nations a permis à l'équipe entraînée par Savo Miloševic de prendre rendez-vous en mars. Une véritable chance pour un pays qui a proposé des prestations assez lamentables et à la limite de l'acceptable. En neuf matchs, les Bosniens n'ont gagné qu'à trois reprises : deux fois face au Lichtenstein (2-1, 2-0) et une fois contre l'Islande (3-0) pour leur entrée en lice dans ces éliminatoires.
Depuis, la formation dans laquelle évoluent des joueurs comme Edin Dzeko, Miralem Pjanic, Rade Krunic ou encore Sead Kolasinac, a pris des roustes contre le Portugal (0-3, 0-5) et a même réussi l'exploit de perdre sa double confrontation contre le Luxembourg (0-2, 1-4). Un parcours désastreux de bout en bout qui fait de la Bosnie, 5e du groupe J avec une différence de buts de -10, un des barragistes les plus faibles alors qu'une potentielle demi-finale contre la Finlande et une potentielle finale face à l'Islande ou Israël se préparent.
Le black-out de la Suède
Si la Pologne et la Bosnie peuvent encore espérer, ce n'est plus le cas de la Suède. Quart de finaliste de la Coupe du monde 2018 et huitième de finaliste du dernier Euro, l'équipe scandinave s'est totalement trouée avec des défaites contre la Belgique (0-3), l'Autriche (0-2, 1-3) et même l'Azerbaïdjan (0-3), jeudi dernier. Une campagne cataclysmique et un premier Euro raté pour les Blågult depuis 1996, preuve que tout ou presque est à reconstruire. D'ailleurs, Janne Andersson a déjà annoncé son départ après cet échec.
«C'est triste. J'ai beaucoup apprécié cette mission. J'ai apprécié tous mes joueurs qui m'ont tous été très fidèles. Il y a beaucoup d'émotion, mais il faut désormais tourner la page. Quelqu'un d'autre doit désormais venir pour prendre le relais» , a soufflé le futur ex-sélectionneur suédois après l'humiliation à Bakou. C'est donc à la maison qu'Emil Forsberg, Dejan Kulusevski, Alexander Isak et Victor Lindelöf verront leurs homologues d'autres pays, pour certains beaucoup moins bien armés, tenter de bousculer la hiérarchie en Allemagne.
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