Déjà proclamé plus grand joueur de l'Histoire par son président, l'attaquant argentin Lionel Messi s'estime encore loin de son compatriote Diego Maradona. Fidèle à l'humilité qui le caractérise, le prodige blaugrana fait également oeuvre de diplomatie envers son sélectionneur.

La future légende de Messi passe par Maradona.

Cette semaine, le président du FC Barcelone, Joan Laporta, avait proclamé Lionel Messi (22 ans, 25 matches de Liga cette saison, 25 buts) «meilleur joueur du monde et de l'Histoire.» Le dirigeant catalan avait ajouté que le Ballon d'Or 2009 faisait partie des plus grands à avoir porté les couleurs du Barça, au même titre que Johan Cruyff et Diego Maradona. L'attaquant argentin a réagi à ces propos sans nuance, s'estimant encore loin de son compatriote et sélectionneur, Diego Maradona. «Même après des millions d'années, je ne lui arriverai même pas à la cheville. Je voudrais lui ressembler un peu parce que c'est le plus grand de tous les temps, a affirmé le Ballon d'Or à la radio Metro de Buenos Aires. Je ne me compare pas à Maradona. Je voudrais me construire ma propre histoire et la vivre après avoir réussi quelque chose.»

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Une déclaration teintée d'humilité pour le prodige du Barça, fidèle à l'image d'un joueur jamais suspect de mégalomanie contrairement à celui auquel on le compare sans cesse. Mais aussi une sortie empreinte de diplomatie, à l'adresse du Pibe de Oro, qui le dirigera pendant le Mondial sud-africain (11 juin-11 juillet 2010), et avec lequel les rapports n'ont pas toujours été au beau fixe. Egalement appelé à réagir sur le sujet, Diego Maradona a fait cette réponse. «Les comparaisons sont odieuses mais, si quelqu'un doit être meilleur que moi, il faudra qu'il soit Argentin. Si Leo est meilleur (que moi), bienvenue. Diego Maradona sera l'homme le plus heureux du monde» , a répondu le coach albiceleste sur les ondes de la radio Cooperativa.

Garçon aussi lucide que talentueux, Lionel Messi sait sans doute qu'il devra réussir une grande Coupe du monde pour devenir une légende à l'égal de son sélectionneur. Même si, là encore, l'idole du Camp Nou dit ne pas se préoccuper d'une quelconque hiérarchie. «Nous voulons tous connaitre le bonheur de soulever la Coupe du monde. Non pas parce qu'elle va faire de moi le plus grand joueur au monde mais parce qu'il n'y a aucune autre joie comparable. Nous ne sommes pas favoris mais pourrons créer une grande surprise» , a conclu Messi, qui découvre les avantages du statut d'outsider.